Le ministère liste d’autres bonnes pratiques à mettre en place : échelonner les pauses, limiter l’accès à la machine à café, condamner les tourniquets, dessiner des marquages au sol, prévoir un sens unique de flux, différencier les portes d’entrées et de sorties, limiter le nombre de personnes dans les ascenseurs, afficher les mesures barrières, laisser les portes ouvertes pour éviter les contacts des mains avec les surfaces, attribuer un poste fixe dans les flex offices…
Équiper les salariés de masques seulement en cas de nécessité
Ce n’est que dans un deuxième temps que l’entreprise doit se poser la question de la nécessité de doter les salariés d’équipements individuels de protection, lorsque l’organisation collective ne permet pas d’assurer une protection maximale. En effet, « lorsque les gestes barrières peuvent être respectés, le port généralisé du masque est une possibilité, non une obligation« , est-il spécifié dans le protocole.
Si malgré la mise en place de l’ensemble de ces mesures, le respect de la distanciation physique d’un mètre entre deux personnes ne peut être garanti, le port d’un masque devient alors obligatoire.
Le ministère du Travail rappelle que – bien entendu – ces masques grand public ne doivent pas remplacer les masques qui doivent être utilisés en temps normal par les travailleurs lorsqu’ils sont exposés à d’autres risques spécifiques dans le cadre de leur activité professionnelle.
S’agissant des gants, il n’est pas recommandé d’en porter car « ils donnent un faux sentiment de protection. Les gants deviennent eux-mêmes des vecteurs de transmission, le risque de porter les mains au visage est le même que sans gant, le risque de contamination est donc égal voire supérieur ».
Surveiller la santé des salariés dans un cadre très strict
Le protocole de déconfinement aborde ensuite deux sujets sensibles : la prise de température des salariés à l’entrée de l’entreprise et la possibilité de les tester.
S’agissant de la prise de température, le ministère du Travail se veut très prudent. Il déconseille ce procédé et met en garde les entreprises qui souhaiteraient le généraliser. Si une telle disposition venait à être décidée, les entreprises doivent respecter les règles relatives au règlement intérieur. Les mesures décidées doivent ainsi être proportionnées à l’objectif recherché et offrir toutes les garanties requises aux salariés concernés tant en matière d’information préalable, d’absence de conservation des données que des conséquences à tirer pour l’accès au site.
Quoi qu’il en soit, le salarié pourra toujours refuser. Si l’employeur, devant ce refus, ne laisse pas le salarié accéder à son poste, il peut être tenu de lui verser le salaire correspondant à la journée de travail perdue
S’agissant des tests en entreprise, la réponse du ministère du Travail est beaucoup plus catégorique. « A ce stade, aucune organisation par les employeurs de prélèvements en vue d’un dépistage virologique ne saurait s’inscrire dans la stratégie nationale de dépistage ».
Enfin, le ministère du Travail invite les entreprises à mettre en place une procédure ad hoc de prise en charge des personnes symptomatiques afin de les isoler rapidement dans une pièce dédiée et de les inviter à rentrer chez eux et contacter leur médecin traitant.